Le Rêve, d’Hassina Benameur
La veille des vacances d’été, ma famille et celle de ma meilleure amie, Sihem étions partis en Bretagne dans une maison que nous avions louée. Nous étions onze personnes dans une maison à deux étages. On avait terminé de déposer nos valises. Sihem et moi étions dans notre chambre pour regarder les activités à faire pendant le séjour. Sihem trouva alors un camp appelé « Le rêve ». Nous demandâmes à nos parents la permission d’y aller et ils acceptèrent. Alors que la fin de la journée approchait, nos parents nous déposèrent au camp. La nuit tomba et une sensation d’inquiétude nous envahit. Nous avions appris plus tôt qu’en ce lieu un tueur en série avait assassiné plusieurs personnes mais cela ne nous inquiétait pas. Arrivées dans notre chambre nous découvrîmes que la porte était ouverte. Étrange ! Lors de notre réservation nous avions demander à avoir un logement individuel. Nous décidâmes malgré cet incident de rentrer dans la chambre. Nous découvrîmes alors la silhouette d’un homme tenant à sa main un couteau. Nous restâmes figées face à cet homme effrayant. L’inconnu s’approcha, nous nous enfuîmes avant même qu’ils puissent nous attraper. Une fois loin de la porte, je regardai derrière moi si l’individu nous suivait toujours et c’était le cas. Je criai sur Sihem pour qu’elle puisse courir plus vite. Nous arrivâmes près d’une cabine téléphonique, nous décidâmes d’y rentrer pour nous y cacher . Lorsque je voulus fermer la porte derrière moi, l’homme tira à son tour pour y rentrer. A force de retenir la porte, je ressentis des frissons et une chaleur. Je me réveillai alors toute terrifiée dans la maison que nous avions louée. Je me levai et allai à la cuisine la où je retrouvai Sihem et sa mère. C’est alors que cette dernière nous proposa d’aller dans un camp appelé « Le rêve ».
La maison de Tom, de Lucas Marais
Tom était un jeune garçon de 15 ans. Un soir, comme tous les soirs, il rentrait chez lui après les cours. Il habitait loin de son collège. Pour rentrer, Tom devait faire une heure de bus.
Ce jour-là, une tempête s’abattait sur la région. Arrivé chez lui, il vit la façade de sa maison en travaux avec un grand échafaudage. Son père était un bon bricoleur, il rénovait la maison. Tom vivait avec lui, sa mère et son petit frère. Quand il rentrait chez lui tous les jours après les cours il était tout seul.
Lorsqu’il fut chez lui, il constata que la tempête avait provoqué une coupure l’électricité. Le vent faisait claquer les portes. Sa maison était plongée dans l’obscurité, tout cela l’inquiétait. La pluie martelait les velux de l’étage faisant ainsi monter l’angoisse de Tom. Des petits tintements sur les fenêtres se faisaient entendre. Les bruits se faisant de plus en plus fort, Tom eut de plus en plus peur.
Il décida de se réfugier au sous-sol. Il vit des ombres inhabituels. Puis il sentit un souffle près de son cou. Il n’osa pas se retourner. D’un coup, un fantôme apparut devant lui. Tom ressentit de la terreur. Il resta figé. Il n’entendit plus rien et décida de remonter. La tempête était toujours là mais les bruits sur les fenêtres avaient disparu. Ses parents rentrèrent, il leur raconta tout. Ses parents ne le croyant pas, il se dit alors qu’il avait halluciné.
Un jour, il monta au grenier et vit une malle. A l’intérieur, il trouva un portrait du fantôme. Il apprit ensuite que l’homme était l’ancien propriétaire de la maison, il était mort dans des conditions étranges. On raconte qu’il a écrit un journal quelques heures avant sa mort. Cela disait « J’entends des tintements sur les vitres et des martèlements sur les velux ! »
L’orphelinat, de Manel Ben Zina
Lina, une jeune fille âgée de 19 ans s’était perdue dans une forêt en voulant prendre un raccourci, à la sortie de son école. Elle marchait, en ne sachant pas où elle allait. On était en hiver, il faisait froid et nuit. Lina entendait seulement le bruit des craquements sous ses pieds, des craquements qui ressemblaient à des os qui se brisaient en mille morceaux, le hululement des chouettes, le bruit du vent et sa respiration forte.
Soudain, elle arriva devant un grand bâtiment abandonné. Lina entra dedans afin de pouvoir se réchauffer un peu avant de repartir. Arrivée dans le hall, la jeune femme vit de vieux tableaux laids et poussiéreux, des escaliers remplis de toile d’araignée, des jouets cassés et abimés par le temps, mais surtout… Une grande affiche sur laquelle on pouvait lire « Orphelinat de Henri-Pierre 1994 ». Elle n’avait jamais entendu parler de cet endroit. Prise de curiosité, Lina voulu le visiter. Elle trouva des chambres avec des lits rouillés, aux draps déchirés comme si un ours était passé par là, des armoires et des commodes remplies de peluches, de petites voitures et de vêtements d’enfant. Redescendue dans le hall, elle trouva une porte qui contrairement aux autres, était fermée à clef. Lina se rappela que dans une des commodes à l’étage, se trouvait une clef. Alors elle remonta dans la chambre pour prendre la clef. Mais, en la touchant, des images défilèrent à une folle allure et des centaines de souvenirs se débloquèrent dans sa tête. Elle reconnut tout de suite la chambre dans laquelle elle se trouvait. Pourtant, durant ses 19 ans d’existence, elle n’avait aucun souvenir d’avoir vécu dans cet endroit…Depuis qu’elle avait touché cette clé, elle sentait qu’elle se trouvait dans une chambre où elle avait vécu, sa chambre ! La poupée sans bras gauche sur le sol était la sienne, le pantalon bleu avec la fleur sur la ceinture était le sien, le lit de gauche était le sien et celui de droite appartenait à son ancienne meilleure ami Imen dont elle n’avait gardé aucun souvenir avant cet évènement étrange. Elle refit alors un tour de l’orphelinat pour voir si elle rêvait, mais non ! Désormais, elle en reconnaissait les moindres recoins. Elle arriva à nouveau devant la mystérieuse porte dans l’entrée. Cette fois-ci elle se souvint de ce qui se trouvait derrière…Normalement il devait s’y trouver un cabinet médical avec un bureau dans le coin, près de la fenêtre, un lit pour les enfants malades, des dessins, peluches, médicaments, bandages… Lina entra doucement la clef dans la serrure, ouvrit lentement la porte qui sembla pousser un cri de détresse, puis entra dans la pièce. Elle s’arrêta net, ouvrit grand les yeux et la bouche, se mit à trembler. Des larmes montèrent à ses yeux, elle resta devant la porte paralysée. Dans ses souvenirs, elle revoyait le même cabinet mais avec du sang sur tous les murs, des liquides inconnus contenus dans des fioles, des morceaux de corps humain, une vingtaine de cadavres d’enfant. Certains étaient attachés à la table de soin, d’autres pendus au plafond ou placés en tant que mannequins, des restes humains jonchaient le sol au milieu d’ustensiles, de tonnes de feuilles remplis de notes et de taches de sang et, sur un tableau, des photos d’au moins deux cent cinquante enfants dont une centaine barrée d’une croix rouge. Lina voulut quitter au plus vite de cet endroit. Mais elle se dit qu’il fallait qu’elle prenne des preuves pour pouvoir en parler à la police. Elle rentra alors de nouveau, avec dégout et horreur, dans le cabinet. Une fois arrivée devant le tableau couvert des photos des enfants, et alors qu’elle le filmait avec son téléphone, elle se reconnut parmi tous les enfants. Lina ne comprenait pas, elle n’avait aucun souvenir des visages qu’elle pouvait voir. Par panique, elle eut le réflexe d’attraper la clef qu’elle avait attachée à un fil autour de son cou. La même chose qui s’était passée dans la chambre recommença, elle revit des images défiler dans sa tête. En regardant de nouveau le tableau, elle se souvint désormais de toutes les têtes qu’elle voyait en face d’elle. La jeune femme ne faisait pas partie de celles barrés d’une croix rouge.
Soudain, elle entendit quelqu’un rentrer dans l’orphelinat. Prise de panique, elle se cacha sous un lit. Elle put alors voir un vieil homme avec une blouse d’infirmier. L’homme s’approcha dangereusement du lit. Pour pas se faire voir, Lina recula en essayant de ne pas faire de bruit. Elle percuta alors quelque chose. Avec horreur elle se rendit compte que c’était un cadavre d’enfant et ne put s’empêcher de crier. Alors le lit sous lequel elle se trouvait se souleva et elle vit l’homme. La main de Lina frôla la clef et elle reconnut le médecin de l’orphelinat. Le dernier souvenir qu’elle avait de lui était lors d’une visite dans son cabinet. Le médecin dont elle se souvenait maintenant qu’il se nommait Jean lui attrapa le bras sans rien dire. Elle essaya de se défendre mais en vain.
Jean tenait une seringue sur laquelle se trouvait beaucoup de sang et à l’intérieur un liquide noir avec des reflets violets. Il pointa l’aiguille vers la tempe de Lina. Elle hurla de toute ses forces pour qu’il la lâche mais le médecin l’enfonça dans son crâne et injecta le produit dans son cerveau.
Lina ouvrit ses yeux remplis de larmes. Elle était essoufflée comme si elle venait de courir 500 mètres. Elle regarda autour d’elle et remarqua qu’elle était dans une chambre d’hôpital, propre, sans corps ni sang. Il faisait jour et beau. Lina était soulagée a l’idée de se dire que ce n’était qu’un cauchemar. Pour calmer sa respiration elle posa sa main sur son cœur. Elle sentit alors quelque chose : c’était la même clef attachée a la même corde que celles qu’elle portait dans son cauchemar. Mais cette fois-ci, il ne se passa rien quand elle la toucha, elle regarda son téléphone et les photos qu’elle avait prises n’étaient plus dans la galerie. Alors que Lina se levait pour chercher un médecin, elle jeta un coup d’œil vers la fenêtre. Elle aperçut alors un panneau qui pointait vers la forêt près de son école. Il était marqué dessus… « Orphelinat de Henri-Pierre 1994 »
Le Pari, de Noam Peltier Bazin
Je venais de tout payer : mes factures, ma nourriture mais je n’avais plus d’argent et je devais organiser une fête pour moi et mes amis. Alors j’appelai un de mes amis pour me lui demander de me prêter de l’argent. Il accepta mais à condition d’accepter un pari… Hélas, j’acceptai ce pari futile qui changea alors toute ma vie… En quoi consistait ce pari ? Hé bien, il s’agissait de se rendre dans une grande maison, délabrée, le soir avant minuit et tout seul.
J’y allai donc à 23h30, tout seul comme un mouton égaré… J’ouvris la porte qui grinçait comme un rire et se referma derrière moi en claquant. Je ne croyais pas au surnaturel mais pourtant, cette maison était particulière, non par son papier peint fade, dégarni et verdâtre, non, mais par le sentiment qu’elle donnait d’être vivante et que quelqu’un y vivait… Je voulus m’échapper. Mais de quoi ? Je n’y parvins pas non pas en raison de la panique mais parce que la porte ne voulait pas s’ouvrir !
Mon cœur battait la chamade, mon sang se glaçait et j’entendis des bruits de pas bizarres : légers et lourds à la fois. Je me cachai, j’étais terrorisé par ces bruits de pas qui se rapprochaient petit à petit. Ma cachette était juste derrière un meuble, une armoire rougeâtre, un peu détruite. Je me pensais en « sécurité » mais ce ne fut pas le cas. Les bruits de pas s’arrêtèrent, l’armoire tomba et je vis la personne d’où provenaient les bruits de pas. C’était un homme ou une femme, je sais plus, mais cette personne était recouverte de noir ou elle l’était, je ne sais pas. L’ombre essaya de m’attraper mais elle ne réussit pas, elle parvint seulement à me griffer. Je courus aussi vite que je pus. Je réussis à trouver une sortie parmi les murs de la maison et je m’échappai.
Mais ce qui fut bizarre c’est que lorsque je parlai à mon ami de ce qui s’était passé cette nuit-là, celui-ci me dit : « Quel pari ? Tu as dû rêver ! » et il partit chercher du café. Pourtant, j’avais bien reçu de l’argent de sa part. « Il a tout oublié », me dis-je alors… Je regardai alors mon bras et la griffure était encore là !